Guide pratique de l'hyperactivité dans l'hexagone
Recommandation 1562(2002) : Paragraphe 1
Il nous explique le pourquoi de l'intérêt du Conseil de l'Europe à l'égard des enfants hyperactifs : la constatation que ces dernières années, un nombre croissant d'enfants hyperactifs est traité par le méthylphénidate.
Ce fait est parfaitement logique quand on sait qu'il a été distribué dans de plus en plus de pays et que n'en déplaise ses détracteurs ses répercussions positives sont telles que nombre de parents finissent - souvent faute d'autre solution - par y recourir.
Ce produit est accusé de n'avoir qu'une utilité thérapeutique faible et modérée. Cette assertion est de mon point de vue extrèmement critiquable. Nombre de médicaments, aujourd'hui distribués ne guérissent pas, ils ne font qu'améliorer la vie du malade. Avec une telle affirmation, on pourrait donc supprimer les médicaments contre la douleur. On verra que l'on fait plus loin référence à la souffrance des enfants : on se demande dans ces conditions comment on peut envisager d'écarter la prescription de ce traitement de l'arsenal thérapeutique.
Cette recommandation contient nombre de contradictions dont on comprend aisément qu'elles sont le produit d'un compromis entre les pro et anti traitement qui faisaient partie de la commission. Ce sujet reste avant tout passionnel et il faut le regretter peu scientifique. Certains experts hautement qualifiés sont intervenus auprès des membres de la commission. Rien apparemment n'a paru les rassurer. On a donné la parole aux détracteurs, l'un d'entre eux a un site ou il qualifie l'hyperactivité de supercherie. Il semble qu'il ait été le plus convaincant auprès de la commission.
La question est de savoir pourquoi :
En fait, il y a deux ans certains des participants à la commission ont déposé une proposition de directive tendant à supprimer la prescription du méthylphénidate : il était associé aux drogues. Il parait donc logique qu'ils aient infuencé de façon très nette la commission. Ce qui laisse à penser, c'est l'hotilité aux traitements qui transparait dans cette proposition. L'excès en toute chose on le sait est source d'erreur.
Car je dois ici le rappeler, le méthyphénidate est un médicament et comme tel il ne doit pas être pris sans un diagnostic sérieux effectué par un spécialiste compétent. Aucun médicament n'est anodin, en particulier les psychotropes doivent être prescrits avec la plus grande prudence. Je pense notamment aux neuroleptiques qui visiblement ne bénéficient pas du même intérêt que le méthylphénidate. Or ceux-ci sont bien souvent prescrits aux hyperactifs sans amélioration notable et avec des répercussions psychologiques qui peuvent être graves.
Il semble
que la commission ait complètement ignoré ce fait.
Abrégé : Mettre fin aux erreurs de diagnostic sur les enfants
Doc. 8727 17 avril 2000 Proposition de directive présentée par
M. Gustafsson et plusieurs de ses collègues.
La présente
proposition n'a pas été examinée par l'Assemblée et n'engage
que ses signataires.
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Mettre fin aux erreurs de diagnostic sur les enfants
Doc. 8727
17 avril 2000
Proposition de directive
présentée par M. Gustafsson et plusieurs de ses collègues
La présente proposition n'a pas été examinée par l'Assemblée
et n'engage que ses signataires
L'Assemblée,
1. Considérant que suite à la Conférence des Nations Unies
chargée d'examiner des amendements à la Convention unique sur
les stupéfiants de 1961, il faudrait prendre toutes les mesures
pratiques nécessaires pour aider les personnes dont le travail
exige qu'elles comprennent les problèmes liés à l'abus des
drogues et à sa prévention et également pour favoriser une
telle compréhension dans le grand public dans le cas où l'abus
des drogues risquerait de se généraliser;
2. Convaincue du fait que les drogues doivent être combattues
dans la mesure où elles sont un facteur d'asservissement
important dans la société d'aujourd'hui et du fait que leur
abus entraîne des décès prématurés et des souffrances
indicibles dans les familles des victimes;
3. Constatant que de plus en plus d'enfants et de jeunes adultes
en Europe qui prennent des drogues prescrites légalement qui
sont toxicomanogènes et que la vente illégale de ces drogues en
tant que "drogues de la rue" est un problème
croissant;
4. Observant que cette vague d'abus des drogues s'appuie sur le
diagnostic psychiatrique du trouble d'hyperactivité avec déficit
de l'attention dont la cause n'est pas connue, qui n'a pas de
fondement scientifique et qui a été littéralement reconnu par
l'association américaine de psychiatrie en 1987, entraînant la
prescription à tort, à des millions d'enfants dans le monde, de
drogues puissantes psychodysleptiques et potentiellement
toxicomanogènes comme la Ritaline;
5. Notant qu'en 1996, l'organe international de contrôle des
stupéfiants (OICS) a demandé aux gouvernements de faire preuve
d'une extrême vigilance pour éviter de surdiagnostiquer des
troubles déficitaires de l'attention et leur traitement éventuel,
injustifié du point de vue médical, avec du Méthylphénidate (Ritaline);
6. Notant que d'après le rapport de l'OICS, la Ritaline a des
propriétés qui sont pour l'essentiel semblables à celles des
amphétamines et que la Convention des Nations Unies de 1971 sur
les substances psychotropes mentionne que la Ritaline (ou le Méthylphénidate)
comme présentant un risque élevé d'abus;
7. Constatant que depuis 1997, des adolescents américains
prenant des médicaments utilisés en psychiatrie, connus pour
les réactions violentes qu'ils provoquent, ont été à
l'origine d'au moins dix assassinats ou tentatives d'assassinat
fortement médiatisés qui se sont traduits par 55 blessés et 25
morts et que des incidents violents analogues sont aujourd'hui
observés en Europe;
8. Demande à la commission des questions juridiques et des
droits de l'homme de l'Assemblée d'entreprendre une étude et
des enquêtes sur le sujet de manière que d'éventuelles mesures
légales puissent être prises pour réduire l'abus de médicaments
utilisés en psychiatrie par les enfants.
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Signé[1]:
Gustafsson, Suède, PPE/DC
Begaj, Albanie, SOC
Biga-Friganovic, Croatie, SOC
Billing, Suède, GDE
Niigmatulin, Russie, NE
Ninoshvili, Géorgie, SOC
Pinggera, Italie, PPE/DC
Ponsonby, Royaume-Uni, SOC
Poptodorova, Bulgarie, SOC
Solonari, Moldova, SOC
Taylor, Royaume-Uni, PPE/DC
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[1]
SOC: Groupe socialiste
PPE/DC: Groupe du Parti populaire européen
GDE: Groupe des démocrates européens
LDR: Groupe libéral, démocrate et réformateur
GUE: Groupe pour la gauche unitaire européenne
NI: non inscrit dans un groupe
Ce document est publié sur le site du Conseil de l'Europe
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