Guide pratique de l'hyperactivité dans l'hexagone

CIRCULAIRE N°2002-112 DU 30-4-2002

Accueil des élèves handicapés à la rentrée 2002

NOR : MENE0201157C

RLR : 501-5 ; 516-4

CIRCULAIRE N°2002-112

DU 30-4-2002

MEN - DESCO

MES

La présente circulaire a pour objet de reconduire et d'amplifier la mobilisation demandée en juillet 2001 pour l'amélioration

de l'accueil des élèves handicapés dans le cadre du plan Handiscol'.

1 - Coordonner et programmer le développement des structures scolaires et médico-sociales pour l'intégration

collective

Les CLIS (classes d'intégration scolaire) et les UPI (unités pédagogiques d'intégration) ont connu un développement

important. Il convient cependant de poursuivre cet effort en veillant en particulier à ce que, sans qu'il puisse s'agir de

constituer une quelconque filière spécialisée, le nombre de places offertes en UPI de collège aux élèves sortant de CLIS

permette l'orientation de tous les adolescents pouvant tirer profit de la poursuite d'un parcours de formation en milieu scolaire

ordinaire.

Dans le même esprit, la création et le développement d'UPI en lycée (lycée professionnel ou lycée d'enseignement général

et technologique) doivent être encouragés. Diverses expériences reposant sur des partenariats entre établissements

scolaires et établissements médico-sociaux ont démontré l'intérêt pour des adolescents atteints de déficiences

intellectuelles d'accéder à une formation progressivement professionnalisante tout en continuant à partager la vie scolaire

quotidienne avec les autres élèves.

Concernant les autres catégories de déficiences (motrices et sensorielles), on veillera à ce que la création de CLIS ou d'UPI,

lorsqu'elle est nécessaire, ne conduise pas à l'interruption de parcours d'intégration individuelle de l'élève dans

l'établissement le plus proche de son domicile, chaque fois que celui-ci reste possible. Pour ces élèves, on veillera

également à ce que les CLIS et les UPI, conformément aux dispositions des circulaires de 2001 et 2002, s'inscrivent dans

un fonctionnement aussi ouvert que possible sur les autres classes de l'établissement. En aucun cas, ces dispositifs ne

doivent être considérés comme des structures médico-sociales enclavées dans un établissement scolaire.

Les groupes départementaux Handiscol' désormais opérationnels sur l'ensemble du territoire doivent faire une priorité de

l'analyse concertée des besoins de chaque département et éclairer les services de l'État (DDASS et inspections

académiques) sur la programmation à envisager conjointement pour le développement des CLIS et UPI d'une part et des

services d'éducation spéciale et de soins à domicile d'autre part. Toutes les possibilités offertes par la mise en œuvre du

plan triennal instauré par la circulaire du ministère de l'emploi et de la solidarité du 11 août 2000 doivent être exploitées dans

ce but, sans écarter l'idée de dégager des moyens complémentaires, dans le cadre de la réorganisation des schémas

départementaux de l'enfance handicapée.

2 - Poursuivre le développement des auxiliaires de vie pour l'intégration scolaire

Les efforts réalisés à la dernière rentrée scolaire pour engager la généralisation de l'accès aux auxiliaires de vie scolaire

dans tous les départements seront poursuivis. Des postes d'aides- éducateurs destinés à assurer la majorité de leur service

auprès d'élèves handicapés seront attribués aux académies et répartis prioritairement sur les départements dépourvus d'un

dispositif associatif. Dans les autres départements, des aides financières permettront, par l'intermédiaire des DDASS, de

recruter de nouveaux postes d'auxiliaires salariés d'associations. Dans tous les cas, il est souhaitable que les commissions

d'éducation spéciale se prononcent sur l'opportunité de l'intervention des auxiliaires de vie scolaire. En aucun cas l'accueil

d'un élève handicapé ne pourra être conditionné par l'attribution d'un emploi d'auxiliaire. Une instruction spécifique sera

adressée avant la fin de la présente année scolaire aux services déconcentrés relevant des deux administrations pour

préciser les conditions d'attribution de 1 000 emplois nouveaux.

3 - Améliorer le fonctionnement des commissions de l'éducation spéciale

Le bon fonctionnement des commissions de l'éducation spéciale (CDES, CCSD et CCPE) offre seul la garantie d'une juste

appréciation des besoins de chaque département et de l'adaptation des prises en charge aux besoins des enfants

handicapés et aux attentes de leurs familles. Nous rappellerons seulement certains principes essentiels déjà présents dans

la réglementation en vigueur :

- la vocation première des commissions est de proposer un projet d'intégration en milieu ordinaire avant d'envisager une

scolarisation en milieu spécialisé ;

- l'accueil et l'accompagnement des familles s'effectue tout au long de l'instruction des dossiers et de l'élaboration des

décisions ;

- la commission se doit d'étudier formellement toute demande de changement d'orientation avant toute sortie d'établissement

;

- la responsabilité des commissions est de prendre en considération l'urgence effective des situations d'enfants qui leur sont

soumises.

La charte Handiscol' dont la diffusion est en cours sera portée à la connaissance des familles, notamment par son affichage

dans tous les locaux des secrétariats des commissions.

4 - Développer les actions de formation des personnels à l'accueil des élèves handicapés

Dès la phase de préparation des plans académiques de formation des personnels de l'éducation nationale, les recteurs

veilleront à introduire dans les cahiers des charges académiques qu'ils adressent aux IUFM, des actions de formation à

destination des enseignants du premier et du second degrés accueillant des élèves handicapés.

5 - Autres dispositions

À l'occasion de la dernière rentrée scolaire, et en réponse aux instructions contenues dans la circulaire du 11 juillet 2001,

plusieurs départements avaient pris l'initiative d'installer auprès de la CDES une cellule permanente d'accueil et d'écoute des

familles. Ces initiatives s'étaient révélées particulièrement efficaces et méritent d'être reconduites et généralisées. Les

inspecteurs d'académie et les DDASS rechercheront en commun les moyens de cette généralisation.

Le ministre de l'éducation nationale

Jack LANG

La ministre déléguée à la famille, à l'enfance et aux personnes handicapées

Ségolène ROYAL

 
circulaire parue en 2002 au BO n° 19 de l'Education nationale