Guide pratique de l'hyperactivité dans l'hexagone - Petite bibiothèque
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BO spécial n°1 du 25 janvier 2001 |
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3.2.2 Suivre
les élèves signalés par les membres de l'équipe éducative
L'infirmier(ère)
assure les actes infirmiers de dépistage et les contrôles qui
sont de sa compétence chez les élèves qui lui sont signalés,
en relation avec les autres partenaires de l'équipe éducative.
Ce suivi doit
permettre de s'assurer que toute difficulté scolaire ou
comportement difficile d'un élève n'a pas entre autre pour
origine un problème de santé. Ce suivi individuel de l'élève
doit être effectué, quel que soit l'établissement qui l'accueille.
Une priorité sera donnée aux élèves signalés pour absentéisme
important, sanctions disciplinaires, troubles du comportement,
retard scolaire. Dès lors que les difficultés ne semblent pas
liées à un problème médical, l'infirmier(ère) assure un
suivi et un accompagnement personnalisés de l'élève en lien étroit
avec les familles et en collaboration avec le service social
scolaire, si nécessaire. S'il s'agit d'un problème d'ordre médical,
se reporter au chapitre 3.1.2.
3.2.3
Suivre les élèves des établissements de certaines zones
rurales, des zones d'éducation prioritaire, des établissements
sensibles et des établissements relevant du plan de lutte contre
la violence en milieu scolaire
Les difficultés
particulières liées à l'isolement, dans certaines zones
rurales, et le suivi qu'il convient d'assurer dans les zones d'éducation
prioritaire ainsi que dans les établissements scolaires où les
phénomènes de violence se développent de façon inquiétante,
imposent à l'ensemble des personnels concernés une mobilisation
renforcée. L'infirmier(ère), en liaison étroite avec les
membres de la communauté éducative, doit être particulièrement
vigilant(e), afin que tous les élèves qui en ont besoin
puissent accéder aux soins et bénéficier d'un suivi attentif.
3.2.4
Mettre en place des dispositifs adaptés en cas d'événements
graves survenant dans la communauté scolaire
Il convient d'assurer
une assistance immédiate aux victimes ou témoins d'événements
traumatisants survenus chez un élève ou un groupe d'élèves.
Les infirmier(ère)s, sous la responsabilité du directeur d'école
ou du chef d'établissement, collaborent à la mise en place de
cellules d'écoute ou de crise en veillant à respecter les
consignes définies dans la circulaire n° 97-175 du 26 août
1997 relative à la mise en place des centres ressources et à la
circulaire n° 99-034 du 9 mars 1999 relative à la convention
nationale signée dans 14 départements avec l'Institut national
d'aide aux victimes et de médiation (INAVEM).
3.2.5 Agir
en cas de maladies transmissibles survenues en milieu scolaire
En cas de toxi-infections
alimentaires, méningite cérébro-spinale, tuberculose, l'infirmier(ère),
sur avis du médecin, collabore à la mise en place avec le
directeur d'école ou le chef d'établissement des mesures
prophylactiques de protection individuelle ou collective.
Il(elle) se
tient disponible pour toutes informations utiles auprès des
enseignants et des parents d'élèves.
Il(elle)
informe l'infirmier(ère) conseiller(ère) technique responsable
départemental(e) auprès de l'inspecteur d'académie et le médecin
de prévention des personnels du rectorat ; un travail en réseau
peut être mis en place avec les services départementaux de l'action
sanitaire et sociale, les services hospitaliers et tout autre
service compétent.
3.2.6
Intervenir en urgence auprès d'enfants ou d'adolescents en
danger (victimes de maltraitance ou de violences sexuelles)
L'école a un
rôle fondamental auprès de tous les enfants à qui elle offre
un cadre de sécurité face aux violences et aux carences de
certains adultes qui les entourent ; l'infirmier(ère) doit aider
les enseignants à repérer les élèves en situation de risque
ou de danger, et mettre en uvre toutes les mesures pour
assurer la protection des élèves ; dans ce domaine, le travail
en réseau est primordial notamment avec les travailleurs sociaux.
Il convient,
selon le cas, de se référer aux textes en vigueur :
loi du 10 juillet 1989 n°
89-487 relative à la prévention des mauvais traitements et des
abus sexuels à l'égard des enfants ;
loi n° 98-468 du 17 juin
1998 relative à la prévention et à la répression des
infractions sexuelles ainsi qu'à la protection des mineurs ;
en application de l'article
68 du code de la famille et de l'aide sociale, l'infirmier(ère)
se conformera au dispositif départemental mis en place par le président
du conseil général, permettant de recueillir en permanence les
informations relatives aux mineurs maltraités et de répondre
aux situations d'urgence, selon les modalités définies en
liaison avec l'autorité judiciaire et les services de l'État
dans le département.
code pénal : article 223-6
: non assistance à personne en péril ; article 226-13 relatif
au secret professionnel ;article 226-14 concernant la dérogation
à l'obligation de secret professionnel posé par l'article 226-13
; articles 227-15 à 227-28 relatifs à la mise en péril des
mineurs ; articles 434-1 et 434-3 concernant la non-dénonciation
de crime, de délits et la non-assistance à personne en danger
pour les mineurs de 15 ans ou à une personne qui n'est pas en
mesure de se protéger ;
décret n° 93-221 du 16 février
1993 relatif aux règles professionnelles des infirmiers et
infirmières (art. 7) : "Lorsqu'une infirmière discerne,
dans l'exercice de sa profession, qu'un mineur est victime de sévices
ou de privations, elle doit mettre en uvre les moyens les
plus adéquats pour le protéger, en n'hésitant pas, si cela est
nécessaire, à alerter les autorités médicales, ou
administratives compétentes lorsqu'il s'agit d'un mineur de
quinze ans"
circulaire n° 97-119 du
15 mai 1997 relative à l'organisation du dispositif de prévention
des mauvais traitements à l'égard des enfants ;
circulaire n° 97-175 du
26 août 1997 sur les instructions concernant les violences
sexuelles ;
circulaire n° 99-034 du 9
mars 1999 relative à la convention éducation nationale-INAVEM
sur l'aide aux victimes.
3.2.7
Contribuer à l'intégration scolaire des enfants et adolescents
atteints de handicap
L'infirmier(ère)
participe à l'intégration avec l'ensemble de l'équipe éducative
en liaison avec les partenaires extérieurs ; en liaison avec les
soignants de l'enfant, les associations et les familles, il(elle)
contribue à l'analyse des besoins particuliers du jeune handicapé
et aux conditions de réalisation de l'intégration avec l'ensemble
de l'équipe éducative. Il(elle) participe à la mise en uvre
des soins, des aides techniques et des aménagements nécessaires.
L'infirmier(ère) participe à l'apprentissage des gestes de la
vie quotidienne par les élèves handicapés, en vue de faciliter
leur indépendance et leur autonomie, ainsi qu'à l'élaboration
du projet individuel d'intégration, à la convention d'intégration
ainsi qu'aux réunions de synthèse.
À cette fin,
l'infirmier(ère) doit contribuer à l'élaboration de l'information
statistique éducation nationale/affaires sociales, et participer
aux travaux du groupe départemental Handiscol.
3.2.8 Aider
à la scolarisation des enfants et adolescents atteints de
troubles de la santé évoluant sur une longue période
L'infirmier(ère)
participe au protocole de soins et d'urgence prévu dans le cadre
du projet d'accueil individualisé (circulaires n° 98-151 du 17
juillet 1998, n° 99-181 du 10 novembre 1999 en se référant à
la note du 29 décembre 1999 relative au protocole national sur l'organisation
des soins et des urgences dans les écoles et les EPLE).
3.3 Les
actions de recherche
La mission de
promotion de la santé en faveur des élèves a également une
mission d'observation et de surveillance épidémiologique,
conformément aux termes de la loi n° 98-535 du 1er juillet 1998
relative au renforcement de la veille sanitaire. L'exploitation
des données recueillies dans une perspective épidémiologique
constitue une obligation légale.
Un effort
particulier doit être consacré au recueil des indicateurs qui
peuvent affecter le comportement de l'élève conformément aux
grilles d'analyse élaborées par la direction de l'enseignement
scolaire et la direction générale de la santé.
Dans le cadre
des projets d'école et d'établissement, l'infirmier(ère) peut
être amené(e), à partir des éléments en sa possession, tel
le cahier de l'infirmier(ère), à effectuer des actions de
recherche sur les indicateurs de santé.
Ces
indicateurs doivent faire l'objet d'une réactualisation régulière.
3.4 Les
actions de formation
L'infirmier(ère)
contribue dans son domaine de compétence à la formation
initiale et continue de l'ensemble des personnels de l'éducation
nationale. Il(elle) peut être formateur, en particulier en matière
de secourisme, de gestes et postures du travail et d'ergonomie.
Sa
connaissance du développement et des comportements des enfants
et des adolescents permet l'adaptation des contenus de formation
; sa spécificité lui donne un rôle d'expert pour la validation
des contenus de formations proposées, soit dans le cadre académique
ou départemental, soit par des personnes ou organismes extérieurs.
L'infirmier(ère)
apporte son expertise technique dans la formation des personnels
qui sont appelés à organiser ou mettre en place les protocoles
de soins et d'urgence.
4 -
CONTEXTE INSTITUTIONNEL ET PARTENARIAL
4.1
Contexte institutionnel
L'infirmier(ère)
est membre de la communauté éducative. À ce titre :
- il(elle)
entretient des contacts réguliers avec les autres membres de la
communauté éducative ;
- il(elle)
peut assister aux séances du conseil de classe lorsqu'il(elle) a
eu à connaître de la situation particulière d'un élève ;
- il(elle)
peut être appelé(e) à participer aux travaux du conseil d'administration,
s'il(elle) n'est pas élu(e), à titre consultatif, lorsque l'ordre
du jour appelle l'examen d'une question intéressant ses
attributions ;
- il(elle)
participe aux séances du conseil d'école pour les affaires le (la)
concernant ;
- il(elle)
contribue, comme les autres membres de la communauté éducative,
à la réflexion et à l'élaboration du projet d'école et d'établissement
;
- il(elle)
participe au comité d'éducation à la santé et la citoyenneté
(CESC) ;
- il(elle) est
un expert au sein de la commission d'hygiène et sécurité (CHS).
Le chef d'établissement
responsable de l'application de la politique de santé, d'hygiène
et de sécurité, met à la disposition de l'infirmier(ère) des
locaux de nature à respecter la confidentialité des entretiens
et la protection du secret professionnel ainsi que le matériel
adapté à ses missions pour les soins, les dépistages
infirmiers et les enquêtes épidémiologiques (matériel
informatique et accès à des banques de données...).
4.2
Contexte partenarial
Le travail en
réseau est une nécessité. Cela implique des échanges d'informations
entre les professionnels appartenant à des institutions différentes
et un réel partenariat entre services de l'éducation nationale,
protection maternelle et infantile, services hospitaliers,
intersecteurs de psychiatrie, médecins généralistes et toutes
personnes ayant des responsabilités auprès des jeunes (juges
des enfants, maires, élus, responsables en matière de santé,
associations de parents, services d'aide sociale à l'enfance,
etc.).
Il est nécessaire
de développer une logique de complémentarité et non de
concurrence entre les professionnels de santé et les secteurs
ayant des responsabilités auprès des élèves.
Cette
circulaire annule
et abroge la circulaire n° 91-148 du
24 juin 1991 relative aux missions et fonctions du service de
promotion de la santé en faveur des élèves et les circulaires
n° 10/82/S et n° 82-256 du 15 juin 1982 relatives aux
orientations et fonctionnement du service de santé scolaire.
Le ministre de
l'éducation nationale
Jack LANG
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