Guide pratique de l'hyperactivité dans l'Hexagone

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LA COUR DE RECREATION

"Ce n'est pas lui qui commence, mais c'est toujours lui qui est puni !!!"

 

Voilà une phrase que l'on entend très souvent chez les parents des enfants hyperactifs. Les enseignants pensent que ces parents toujours prêts à voler au secours de leur progéniture sont réellement insupportables. Il arrive qu'il aient raison.... mais pas toujours et surtout pas aussi souvent qu'ils l'imaginent. Leur analyse, souvent validée pour des enfants dits dans la norme, est le plus souvent fausse quand on a affaire à des enfants atteints d'un déficit attentionnel.

Lorsqu'un parent discute avec un enseignant pour faire valoir que "ses camarades l'ont provoqué" (autre phrase symbolique du vocabulaire de l'hyperactivité), il s'entend dire implicitement qu'il n'y comprend rien. Pourquoi cette prétention ? Parce qu'ils ne sont pas présents à l'école pour voir ce qui s'y passe et parce qu'ils n'ont pas comme eux une classe de 30 élèves à enseigner...

Et alors.... J'encadre des adultes, ce qui m'a appris une chose : bien que moins voyants, les comportements adultes ne diffèrent pas fondamentalement de ceux des enfants et des adolescents... Mais la plupart du temps, il y a toujours quelqu'un pour évaluer votre travail...et avoir des exigences à votre égard. Personne n'y échappe, à tous les degrés de la hiérarchie, on doit rendre des comptes. A qui les enseignants rendent-ils compte ? A l'inspecteur, qui passe une fois tous les cinq ans dans leur classe ? Combien de fois ai-je lu ou entendu que l'enseignant est le seul maître à bord ! Sans doute faut-il trouver là l'explication de l'attitude défensive que beaucoup adoptent en cas de difficultés : en clair, ils ne faut rien leur reprocher, ils ont bien fait leur travail et notre enfant est le seul à incriminer. Comment s'étonner dans ces conditions que la relation parent/enseignant soit difficile et s'apparente au dialogue de sourds...

Diantre ! quand donc accepteront-ils l'aide que les parents ou d'autres professionnels leur apportent sans la considérer comme une critique de leur compétence... Quand accepteront-ils de mettre un terme à leur solitude pour saisir l'aide qu'on leur apporte même si c'est celle de parents intéressés au premier chef par leur réussite car elle signe le maintien de leur enfant dans une scolarité normale...

Qu'un parent ait la prétention de connaître son enfant mieux qu'eux, voilà qui est impensable ! Que nenni... nous n'avons rien compris. Sachez que votre enfant ne se comporte pas de la même façon à la maison et à l'école.... qu'en conséquence, il y a un aspect de sa personnalité que nous ignorons... Ces chers petits sont de sacrés menteurs qui sont dotés de parents remarquablement idiots à qui ils font gober n'importe quelle fadaise...

Pour ma part quand je rencontre un enseignant, c'est pour qu'il me donne sa lecture de la conduite de mon enfant car si je sais que ce dernier ne m'informe pas de toutes les bêtises qu'il commet, je sais aussi qu'il a une appréciation imparfaite de la situation dans laquelle il s'est trouvé. Je viens donc faire le point et je reviens à la charge tant que je n'ai pas obtenu une présentation claire et précise de l'enchaînement des faits. Cela me permet d'éviter d'être induite en erreur tant par mon fils que par les enseignants mais aussi de me faire connaître et d'empêcher qu'on me prête des pensées et des attitudes que je n'ai pas. Surtout je refuse de me placer en position d'obligée, chose que trop d'enseignants attendent des parents. Résultat, les parents oscillent du registre conciliant au registre agressif sans jamais pouvoir utiliser un autre mode.La collaboration parents/enseignants n'est qu'un leurre tant qu'ils utilisent un registre qui tend à placer les parents en état d'infériorité. J'en sais plus sur les difficultés que mon fils leur pose qu'ils ne l'imaginent. En parler ne me froisse pas, mais se fourvoyer sur l'analyse de son comportement et des interactions qui se nouent avec les élèves dits "normaux" est une erreur que je ne laisse pas passer. Habituée depuis des années au travail multidisciplinaire,dans lequel chacun apporte sa pierre à l'édifice, j'entends apporter la mienne et être entendue autant que je les écoute. Cette aptitude au dialogue leur fait trop souvent défaut. Habitués à donner des ordres, ils finissent par utiliser le même ton avec les parents....ce qui me fait instantément "montrer les dents". Savoir donner des ordres et travailler en équipe fait partie de mon quotidien.... Avec les enseignants, j'utilise le registre "travail d'équipe" et je m'impose dès qu'on entend me placer sur celui d'une redevable. Devra-t-on sans arrêt s'excuser et s'aplatir au motif que notre enfant est tda/h ?. Lorsqu'un enseignant me dit que dans son établissement, on est "gentil", cela a le don de m'énerver : je me fiche éperdument de leur gentillesse, c'est de leur compétence que mon fils a besoin. Il sera parfaitement heureux avec un enseignant sévère pour peu que celui-ci soit juste à son égard... Mais l'enfer on le sait est pavé de bonnes intentions...

La relation enseignant parent est un contre modèle du genre... relationnel. La règle du sens unique prévaut. On nous écrit pour nous dire que notre enfant a commis telle ou telle bévue et qu'il nous appartient de le réprimander.

Et pourquoi donc ? J'ai mis pour ma part un certain temps à réaliser le paradoxe de cette démarche : sanctionner notre enfant pour des faits commis sur un lieu dont on nous dénie la capacité à apprécier ce qui s'y passe. Aussi un beau jour, j'ai considéré qu'il appartenait à l'enseignant de se "débrouiller" dans sa classe (tout cela parce que je veux rester polie). J'ai envoyé "promener" un parent qui a eu le culot de se plaindre d'un supposé préjudice que mon fils aurait commis à l'encontre du sien. "Ce qui se passe dans la cour de récréation est de la responsabilité de la maîtresse". Au demeurant, j'avais fini par comprendre une vérité première.... ce n'est pas parce que je doublerais la punition de l'école à la maison, que l'enseignant adopterait pour autant des méthodes adaptées et donc efficaces. En outre, rien n'est plus toxique pour un tda/h que les punitions qui interviennent à retardement.

J'ai souvent rendu hommage sur ce site aux enseignants convaincus de leur mission qui m'ont aidée à faire progresser mon fils dans sa scolarité. Mais j'en ai connu certains autres... et il était temps que je parle de ceux-là aussi.

Les parents concernés les reconnaîtront : nous en avons tous rencontré. Quand l'élève est dans la norme, cela se passe sans problème mais dans le cas contraire, les dégâts sont terribles !

L'enseignant se révèlera avec un enfant hyperactif : car ces chers petits ont hélas un don, celui de servir de révélateur de personnalité. En tant que parents, nous le savons bien : notre enfant nous a révélé à nous même quelquefois pour y découvrir une énergie que nous ne soupçonnions pas. Ce fut mon cas. Ma persévérance est telle que d'aucuns autour de moi s'en étonnent. Je "ne lâche pas le morceau" et plus le temps passe, plus ma détermination se renforce. C'est l'expérience qui en est le terreau. Il paraît que je suis exigeante (parole d'enseignant) mais je le renvendique. Je suis exigeante car je veux conduire mon fils à la réussite et au passage tous ceux qui se seront occupés de lui.

Mais revenons à ceux qui ne sont pas en mesure de faire ce parcours.

Ils pensent et ils disent aussi :

- que le cas de notre enfant relève d'une prise en charge médicale et qu'il n'a rien à faire à l'école, qu'au demeurant ce n'est pas leur métier. On constatera derrière cette attitude, la vanité des propos du Ministère de l'Education nationale qui dans moult circulaires lance des incantations sur l'intégration scolaire.

Au fait, a-t-il échappé à ces enseignants que leur ministère est celui de l'éducation et non pas celui de l'instruction nationale... cette nuance de taille échappe-t-elle à leur sagacité ?

Tel un insecte qui bute contre la vitre en cherchant désespéremment la sortie sans comprendre qu'il suffit de changer de direction pour y parvenir, ce type d'enseignant réitère les punitions au point que leur fréquence ne permet plus à l'enfant d'avoir une seule récréation sans être consigné... Aveuglé par ses certitudes comme l'insecte par la lumière, il persiste inlassablement dans des méthodes dont il croit en l'efficacité contre toute logique. Pourquoi s'entête-t-il quand l'expérience lui démontre non seulement l'inanité de ses efforts mais l'effet pervers qu'ils suscitent. Voilà que loin de s'améliorer, le comportement répréhensible va s'aggravant. Des parents consciencieux leur ont pourtant remis de la documentation mais visiblement, ils ne l'ont pas lu ou pas compris. Ils ont remis en cause le diagnostic du spécialiste choisi par les parents pour adopter celui du praticien d'une structure médico-sociale mieux connue et dont les propos rejoignent leur incapacité ou leur refus viscéral de s'occuper de cet enfant. Ainsi j'ai pu constater à quel point le psychiatre du cmpp avait fait siens les propos de l'institutrice lorsqu'il m'a préconisé une orientation en hôpital de jour à temps plein. Curieux... pendant 6 mois ce monsieur ne me donne pas de nouvelles, se rend à l'école lorsque j'insiste pour avoir son bilan et revient avec une orientation qui est la panacée du psychiatre en mal de solution.

Pourquoi cet acharnement ? Pour une raison simple, remettre en cause ses certitudes et par conséquent chambouler sa lecture de l'homme est une opération qui suppose un psychisme bien charpenté. Plus une personnalité est rigide et persuadée de détenir LE SAVOIR, moins vous aurez de chances d'être entendu. Plus les difficultés que posent l'enfant sont considérées comme un échec personnel moins votre enfant sera pris en compte correctement. Et puis pourquoi pas le dire, certains enseignants ont choisi ce métier pour...les vacances scolaires. Poussé par la volonté de se compliquer la vie le moins possible, ils ne vont pas en sus faire l'effort d'apprendre - sur le tas - la gestion de cet enfant. Ils n'ont de toutes façons pas envie de supporter les récriminations des autres parents qu'ils ont parfois préparé en laissant supposer que cet enfant est un malade mental qui n'a pas sa place à l'école.

En arrière plan, séviront chez certains des présupposés psychologiques plus ou moins avoués : même s'ils sont eux-mêmes incapables de faire mieux que les parents, la faute en incombe sûrement à une éducation défectueuse, à moins qu'on ne suppose camouflée sous le terme d'hyperactivité, une maladie mentale plus sévère. Tel comportement est analysé comme une forme d'automutilation...telle réaction comme la marque de la dangerosité de l'enfant.

Le fantasme de la dangerosité est servi à toutes les sauces aux parents inquiets ou excédés. Ignorant que le milieu scolaire est le plus difficile qui soit pour un hyperactif, on l'excluera de toute autre activité partant du principe qu'elle se passera mal parce qu'en dehors du milieu scolaire. La crainte des responsabilités encourues est telle qu'on oubliera facilement que l'escalier de l'établissement fait courir autant de risques sinon plus qu'une balade en car. Lors des préparatifs d'une classe verte ou classe de neige, un enseignant - honnête - vous dira que plus que votre enfant, ce qu'il craint ce sont les réactions à son égard des élèves d'une classe connue comme difficile. On demande le renfort d'un accompagnant pour votre enfant quand ce n'est pas lui mais les autres qui inquiètent. En tant que parent, on ne peut qu'être d'accord sur cette démarche mais on n'est pas dupe de la faille du raisonnement. Le plus difficile ce n'est pas votre fiston, ce sont les élèves dits "normaux" qui n'ont pas appris à se comporter correctement. Ainsi que je l'ai fait un jour remarquer : vous me dites que mon fils est difficile, alors expliquez-moi pourquoi, il n'a de problèmes qu'avec certains garçons et jamais avec les filles. En toute logique, un gamin dangereux et ingérable l'est avec tout le monde sans exception...

Il est vital pour les enseignants dépassés d'insister sur l'aspect ingérable donc non scolarisable de l'enfant plutôt que sur les arguments qui militent pour le maintien.

C'est là que réside la différence fondamentale avec l'enseignant efficace.

De mon point de vue, un hyperactif qui est systématiquement agressif en est arrivé là du fait de réactions inadaptées des adultes à son égard : parents, enseignants et professionnels de tous bords.

Alors si vous êtes enseignant ou parent, retenez bien ceci : l'enfant hyperactif est souvent poussé à la faute par ses camarades de classe qui ont repéré :

- qu'il n'énerve facilement

- qu'il est facile de le provoquer sans se faire remarquer

- que cet hyper est un balourd qui ne sait rien faire discrètement

- que l'enseignant ne voyant que la fin du processus va punir l'hyperactif mais pas eux

- que dans ses conditions, il n'y a aucune raison de ne pas recommencer.....

 

et franchement, pensent les camarades, c'est bien fait pour lui :

- il est agaçant : il débarque dans les jeux quand personne ne lui a rien demandé, il n'est pas fichu de rester jouer cinq minutes avec eux, il n'écoute rien, agit à contre-temps. Il est susceptible, il parle quand on ne lui demande rien en classe, ou tout seul dans la cour de récré." C'est un débile, un mongol... on va bien s'amuser..." D'ailleurs, la maîtresse est d'accord puisqu'elle lui dit qu'il est bête, infernal etc.

Pendant ce temps, l'enseignant mal disposé à l'égard de ce casse-pied, prompt à le considérer responsable de tous les incidents, s'énerve de plus en plus en constatant qu'il n'obtient aucun résultat, et se met à le punir constamment. A ce stade, il ne contrôle plus la situation car il a cumulé toutes les erreurs de gestion possibles.

Et ce faisant, il donne insidieusement l'exemple à ses élèves du harcellement généralisé. Un élève ne peut devenir la "tête de turc" d'une classe ou d'un établissement sans la "bénédiction" des adultes.

Au bout de quelques semaines, quelques mois voire quelques années de ce régime, notre hyperactif perçoit l'agression comme le mode normal des relations (on ne lui a pas donné l'occasion de connaître autre chose) et l'utilise systématiquement.

Car le maître mot de l'enseignant qui a un hyperactif dans sa classe est de GERER LES RELATIONS INTERPERSONNELLES. L'éducation sert aussi à cela. L'école doit être un lieu de socialisation pas le royaune de l'anarchie.

Contrairement aux affirmations d'un dénommé Rousseau, l'homme ne naît pas naturellement bon . Pour ce faire, il faudrait qu'il sache spontanément se mettre à la place des autres. Or ce comportement n'a rien d'inné, il est acquis grâce à l'éducation et à sa cousine la socialisation. D'ailleurs Rousseau aurait eu du mal à en faire l'expérience par lui même, ayant abandonné tous ses enfants les uns après les autres à la naissance.

Si l'apprentissage des codes sociaux s'efffectue en grande partie de façon implicite, un minimum de cadrage des adultes s'impose. Quand on laisse les choses se faire librement, c'est la loi du plus fort qui s'impose. Pour le jeune atteint d'un déficit d'attention, il n'y a pas d'apprentissage implicite des règles de vie en société, il doit être aidé, fermement soutenu dans leur acquisition. Cette particularité doit être impérativement prise en compte pour assurer l'intégration de l'élève tda/h dans la communauté scolaire.

Force est de constater que certaines cours de récréation connaissent plus la loi de la jungle que celles de la civilisation.

Quand un tdah s'énerve, il réagit. Quand on ne l'énerve pas, son comportement peut être gérable. Qu'on ne me fasse pas dire ce que je n'ai pas écrit : je ne dis pas que c'est facile. Mais je sais par expérience que c'est possible pour un enseignant prêt à remplir son rôle éducatif. Car c'est bien d'éducation qu'il s'agit et en aucun cas de prise en charge médicale comme voudraient le faire croire les enseignants en situation d'échec. En quoi ne serait-ce pas le rôle de l'école ? Lieu reconnu de socialisation, elle doit donner le moyen à tous les élèves de profiter de cette expérience. Car pour les moldus (les normaux normatifs), il y a aussi tout à gagner : en faire des adultes capables de mener leurs relations avec le maximum d'intelligence et le minimum d'erreurs.

Dans la société scolaire, les camarades apprendront à ne pas énerver le tdah, car ils seront punis comme lui en cas d'incident. Tout le monde sera sanctionné. Du coup celui qui est à l'origine du dérapage sera moins tenté de recommencer.

L'enseignant se méfiera par hypothèse des dénonciateurs, car il faut le savoir : ce n'est pas parce qu'il fait souvent des bêtises qu'il les fait toutes.

Tôt ou tard, l'enseignant se fera "avoir". Le tout c'est qu'il commette cette erreur le moins souvent possible.

Cet enseignant qui sera amené à tolérer un minimum d'agitation dans la classe, expliquera clairement aux autres élèves que leur camarade a un déficit d'attention qui ne lui permet pas d'être suffisamment attentif et sage en classe. Il fait respecter la consigne suivante : INTERDICTION DE LE PROVOQUER. C'est ainsi que des enseignants au primaire ont réussi à gérer mon fiston. On peut recommander la méthode aux autres puisqu'elle a fonctionné. Il sera aussi plus facile de faire admettre au tda/h qu'il peut être agaçant puisqu'on lui reconnaît le droit de ne pas être provoqué par d'autres.

Au collège, le principe reste valable pour les camarades de classe. Mais il faudra réajuster le cadrage de l'hyperactif progressivement autrement dit réduire lentement mais sûrement la tolérance à l'égard du comportement tda/h. Faute de quoi, il voudra tirer parti d'une tolérance exagérée à son égard ce qui à terme ne fera que lui nuire. De mon point de vue, l'intervention de l'adulte dans les relations interpersonnelles reste nécessaire. C'est une époque délicate, celle où il doit apprendre à résister aux sollicitations des autres élèves.

Pour peu que notre hyper ait affaire à de nouveaux camarades, tout est à refaire. Tant qu'il aura un comportement repérable parce qu'atypique, il attirera des élèves qui auront envie de s'en amuser et donc de le pousser à la faute. L'adulte doit là encore pleinement jouer son rôle.

Pour ma part j'ai dû intervenir de temps en temps à la sortie du collège. Même si mon fils n'est pas le seul qu'on embête, je sais que cela peut plus rapidement dégénérer avec lui si je n'arrête pas rapidement les comportements inadaptés.

Je constate malheureusement dans le travail que certains adultes perpétuent ce type d'attitudes en harcelant ceux dont ils perçoivent les points faibles. Il est vain d'espérer réduire le harcèlement moral en milieu professionnel tant qu'on autorisera les élèves à se comporter de la sorte dans les établissements scolaires. Il est indispensable que les jeunes apprennent ce minimum de respect des autres, de tous les autres.

Le raisonnement qu'on entend s'apparente au "délit de sale gueule". Ce n'est pas celui qui a provoqué qui est coupable : le "vrai" provocateur est celui qui par son attitude atypique a donné l'idée aux autres de le harceler, en clair l'hyperactif est coupable d'être ce qu'il est et les autres parfaitement excusables de s'en être pris à lui. Ce raisonnement pervers est servi aux parents fréquemment. A titre de comparaison, félicitons ceux qui ont fait tomber un boîteux en lui faisant un croche-pied car il a eu le grand tort d'utiliser une canne pour marcher.

Le respect de la différence n'est pas pour demain....et la scolarité des hyperactifs encore pour longtemps un parcours du combattant.

Carla7

29/12/2003

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