Guide pratique de l'hyperactivité dans l'hexagone - Petite bibiothèque
page 1 | BO spécial n°1 du 25 janvier 2001 |
ORIENTATIONS GÉNÉRALES
POUR LA POLITIQUE DE SANTÉ EN FAVEUR DES ÉLÈVES
C. n° 2001-012 du 12-1-2001
RLR : 505-7 NOR : MENE0003330C MEN - DESCO B4
Texte adressé aux rectrices
et recteurs d'académie ; aux inspectrices et inspecteurs d'académie,
directrices et directeurs des services
départementaux de l'éducation nationale
La mission de promotion de la
santé en faveur des élèves a pour objectif essentiel et spécifique
de veiller à leur bien- être, de contribuer à leur réussite
et de les accompagner dans la construction de leur personnalité
individuelle et collective. Les responsabilités de l'École en
cette matière sont affirmées notamment dans les dispositions générales
du Code de l'éducation Livre I, Titres I et II.
La réalisation de ces objectifs repose sur l'implication et le
travail de tous les personnels, membres de la communauté éducative,
et plus particulièrement sur un travail en équipe
pluriprofessionnelle associant les directeurs d'école, les chefs
d'établissement, les enseignants, les conseillers principaux d'éducation,
les infirmier(ère)s, les conseillers d'orientation psychologues,
les médecins, les assistant(e)s de service social, les
psychologues scolaires, les secrétaires médico-scolaires...
Chacun apporte ses compétences dans le champ global de la
promotion de la santé à l'École, les médecins et les
infirmier(ère)s ayant cependant en tant que professionnels de
santé, une mission particulière au sein d'un partenariat spécifique.
Deux circulaires, l'une concernant les médecins, l'autre les
infirmier(ère)s précisent cette mission au sein du service
public d'éducation. La promotion de la santé requiert aussi d'organiser
efficacement les partenariats nécessaires.
Ces objectifs participent également à la politique générale
du pays en matière de santé publique en particulier dans le
domaine de la promotion et de l'éducation pour la santé.
Si les responsabilités institutionnelles vis à vis de la santé
des jeunes n'incombent pas à la seule éducation nationale,
celle-ci est concernée par le suivi de la santé des élèves dès
lors que des problèmes de santé ou des carences de soins sont
susceptibles d'engendrer des difficultés d'apprentissage ou de
mettre les élèves en situation d'échec scolaire. Elle se doit
à cet égard de développer les compétences des élèves pour
leur permettre d'adopter des comportements favorables à leur
santé.
La mission de l'École dans le domaine de la promotion de la santé
s'intègre donc dans le processus éducatif concernant l'ensemble
des élèves. Elle vise à :
- favoriser l'équilibre et le bien-être physique, mental et
social des élèves, afin de contribuer à la réalisation de
leur projet personnel et professionnel ;
- détecter précocement les difficultés susceptibles d'entraver
la scolarité ;
- agir en appui de l'équipe éducative, pour une meilleure prise
en charge des élèves ;
- accueillir et accompagner tous les élèves, leur faciliter l'accès
aux soins ;
- développer une dynamique d'éducation à la santé et à la
sexualité et de prévention des conduites à risque ;
- contribuer à faire de l'école un lieu de vie prenant en
compte les règles d'hygiène, de sécurité et d'ergonomie.
Elle développe d'autre part des objectifs spécifiques en faveur
d'élèves ou de groupes d'élèves :
- porter une attention particulière aux élèves en difficulté
;
- suivre les élèves des zones rurales et des zones d'éducation
prioritaire ;
- suivre les élèves scolarisés dans les établissements d'enseignement
professionnel ;
- contribuer à la protection de l'enfance en danger ;
- favoriser l'intégration des enfants et adolescents atteints d'un
handicap ;
- aider à l'intégration et à la scolarisation des élèves
atteints de maladies chroniques.
Enfin, elle contribue, en liaison avec la direction générale de
la santé, à une mission d'observation et de veille épidémiologique.
La présente circulaire a pour objet de situer le cadre de la
politique de santé en faveur des élèves portée par tous les
niveaux de l'institution scolaire. Elle s'appuie sur les
interactions entre ces niveaux : national, académique,départemental
et local. En effet, le cur de ce dispositif est l'école ou
l'établissement scolaire sur lesquels repose la définition des
besoins, l'impulsion et l'animation des actions dans le cadre du
projet d'école ou d'établissement, l'organisation des
partenariats de proximité, sous la responsabilité du directeur
d'école ou du chef d'établissement, tant en ce qui concerne les
élèves que les équipes éducatives.
Cette circulaire s'applique à tous les élèves scolarisés dans
les écoles et établissements publics locaux d'enseignement et
privés sous contrat.
1 - LE PILOTAGE NATIONAL
Le ministre de l'éducation
nationale définit les principes et les orientations générales
de la politique de promotion de la santé en faveur des élèves.
La direction de l'enseignement scolaire
(DESCO) est chargée d'impulser et d'évaluer cette politique.
Elle assure, avec le concours des conseillers techniques, médecin
et infirmier(ère), l'animation du réseau des conseillers
techniques auprès des recteurs autour des axes prioritaires définis
par le ministre et autour de programmes spécifiques, en développant
parallèlement l'expertise propre de chaque corps. Chaque axe
stratégique défini au plan national est assorti d'objectifs et
d'indicateurs de résultats.
Elle définit le cadre des rapports annuels médicaux et
infirmiers et les modalités du recueil des données statistiques
propres à chaque corps.
Elle élabore le protocole national sur l'organisation des soins
et des urgences dans les écoles et les établissements publics
locaux d'enseignement.
Un mode de concertation est établi entre les directions concernées
de l'administration centrale : direction de l'administration (DA),
direction des personnels administratifs, techniques et d'encadrement
(DPATE), direction de la programmation et du développement (DPD),
direction des affaires financières (DAF).
Des liaisons sont instaurées en tant que de besoin avec les
directions concernées des ministères de l'emploi et de la
solidarité, de la justice, de la jeunesse et des sports, de l'agriculture
et de la pêche et tous autres organismes de recherche compétents
en matière d'action sociale, de santé ou d'hygiène et sécurité
: Institut national supérieur de l'enseignement et de la
recherche médicales (INSERM), Institut national de recherche pédagogique
(INRP), Centre national de recherche scientifique (CNRS),
Observatoire français des drogues et toxicomanies (OFDT), etc.,
ainsi qu'avec le Comité français d'éducation pour la santé (CFES).
2 - LE PILOTAGE ACADÉMIQUE
Dans le cadre de la démarche
de contractualisation engagée entre l'administration centrale et
les académies, le projet académique constitue un outil de
pilotage essentiel. Il appartient donc à chaque recteur de définir
les objectifs et les modalités de mise en uvre de la
politique de santé de son académie, en tenant compte des axes définis
au niveau national et du contexte local. À cette fin, il se dote
des indicateurs nécessaires au diagnostic, à l'élaboration, à
la mise en uvre, à l'évaluation et à la réorientation
éventuelle de sa politique. Il prend l'avis de ses conseillers
techniques médecin et infirmière pour ce qui relève de leur
champ de compétence respectif.
Sous l'autorité du recteur, le médecin et l'infirmier(ère)
conseillers techniques ont pour mission, chacun dans le champ de
ses compétences techniques, de mettre en uvre la politique
de santé définie par le ministre et les orientations définies
par le recteur dans le cadre du projet académique. La mise en
synergie de leur action est une nécessité.
Un bilan régulier de la politique menée dans l'académie en
matière de santé est régulièrement présenté devant les
organismes paritaires : comité technique paritaire académique
et comité hygiène et sécurité académique.
En outre, les conseillers techniques sont étroitement associés
aux programmes régionaux de santé, conformément à la
circulaire DGS/SP2 n° 99-110 du 23 février 1999 relative à la
mise en place de programmes régionaux d'accès à la prévention
et aux soins pour les personnes en situation de précarité.
3 - LE PILOTAGE DÉPARTEMENTAL
Sous l'autorité de l'inspecteur
d'académie, directeur des services départementaux de l'éducation
nationale, et en concertation avec les conseillers techniques
auprès du recteur, le médecin et l'infirmier(ère) conseillers
techniques auprès de l'inspecteur ont pour mission, chacun dans
le champ de ses compétences techniques propres, de conseiller l'inspecteur
d'académie pour mettre en uvre la politique de santé définie
par le recteur en tenant compte du contexte départemental et
local. La mise en synergie de leur action est une nécessité.
Les stratégies et les actions doivent être élaborées
notamment à partir des besoins et des propositions des écoles
et des établissements scolaires afin de les mobiliser de manière
efficace.
Le médecin conseiller technique responsable départemental auprès
de l'inspecteur d'académie assure la coordination et l'encadrement
techniques des médecins et des secrétaires du département. L'infirmier(ère)
conseiller(ère) technique responsable départemental(e) auprès
de l'inspecteur d'académie assure la coordination et le rôle de
conseil et d'animation des infirmier(ère)s des établissements
du département. Leurs actions en faveur des élèves ne peuvent
s'exercer qu'en étroite collaboration.
Les conseillers techniques cadrent les partenariats qui doivent
se nouer de manière privilégiée au niveau départemental avec
les collectivités locales, les organismes de sécurité sociale,
les associations et les autres services de l'État, et notamment
les directions départementales de l'action sanitaire et sociale
(DDASS). L'inspecteur d'académie est le garant de ces
partenariats, y compris quand ils naissent d'initiatives très
localisées dans les établissements ou les quartiers.
L'échelon départemental rend compte des ses activités par le
biais des organismes paritaires : comité technique paritaire et
comité d'hygiène et de sécurité.
Les conseillers techniques participent aux groupes de travail départementaux
mis en place par le préfet dans le cadre des programmes régionaux
de santé, conformément à la circulaire DGS/SP2 n° 99-110 du
23 février 1999 relative à la mise en place de programmes régionaux
d'accès à la prévention et aux soins pour les personnes en
situation de précarité.
4 LE NIVEAU LOCAL : L'ÉTABLISSEMENT
SCOLAIRE
Le chef d'établissement,
responsable de l'application de la politique de santé dans son
établissement ainsi que de sa mise en uvre, définit les
besoins des élèves et de l'équipe éducative en concertation
avec l'infirmier(ère) de l'établissement et le médecin de l'éducation
nationale. Il favorise la prise en compte de la politique de santé
déclinée à partir des orientations nationales par l'échelon
académique et départemental, en intégrant les besoins spécifiques
de l'établissement. À cet effet, il impulse et coordonne les
actions à mettre en place dans le cadre des projets d'établissement
ou du comité d'éducation à la santé et à la citoyenneté, et
organise les partenariats de proximité. Il rend compte des
activités de l'établissement en la matière au conseil d'administration.
Le ministre de l'éducation
nationale
Jack LANG
MISSIONS DES MÉDECINS
DE L'ÉDUCATION NATIONALE
MISSIONS DES INFIRMIER(ERE)S
DE L'ÉDUCATION NATIONALE
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